La legende du Kilimanjaro
Apres avoir loupe notre bateau pour Dar Es Salaam, (pourtant en bons occidentaux nous etions arrives avec nos billets une heure et demie en avance, ce qui n a pas suffit puisqu le bateau etait complet a notre arrivee), notre depart a ete repousse d un jour. Grace a cette mesaventure, nous avons eu le droit a une place en VIP, mais VIP tanzanienne...
Nous avons pris un bus tres typique et sponsorise par ``Orangina secouez moi!``, 70 personnes dans le bus, et seulement deux blancs, nous deux, avec seulement une fesse sur un siege pendant 10H... aie aie aie !
Enfin nous voila arrives a Moshi, au pied du Kilimanjaro, dont nous avons apercu le sommet juste une fois, majesteux, splendide, recouvert de neige et perdu au milieu des nuages...
Nous avons rencontres Dancan, un jeune etudient tanzanien qui s est propose pour nous aider a visiter les alentours. Avec lui, nous sommes partis en dala dala (une sorte de mini bus ou tout le monde s empile) et en bayayi (un genre de rickshow d ici) pour traverser de petits villages massais jusqu a Chemka, ou nous nous sommes baignes dans une source d eau chaude paradisiaque au milieu des ficus, pendant que des varans se promenaient sur la rive.
Maintenant, nous sommes vraiment en Afrique continentale, pays plein de poussiere, aux routes cabossees, aux billards sur le trottoir, ou les femmes portent les bebes dans le dos et les cuvettes sur la tete, ou les hommes recuperent les cannettes de soda pour fabriquer des petites lampes pour les gens qui n ont pas d electricite, et ou les enfants rentrent de l ecole avec leurs jolis uniformes aux couleurs de leur classe.
Hier, promenade dans la foret, au milieu des bananiers, des manguiers, des arbres a papayes, des baobabs, des cocotiers et d enormes arbres dont nous ne connaissons pas le nom, et parmi les singes que nous avons entendus mais pas vus. Surpris par une grosse averse nous sommes rentres au village de Njoro pour prendre un dala dala, que nous avons cradote avec nos chaussures pleines de terre rouge.
Apres avoir goute le vin de bananes fermentees (beurk !!!), et mage de l ugali (plat traditionnel a base de poudre de mais), Dancan nous a amenes jusqu a l orphelinat de Swisco, ou Cook a joue au foot avec les enfants et ou Adeline a joue de la flute pour les faire sauter et danser. Grand moment d emotion partage avec ses pauvres enfants qui vivent avec presque rien...
Sur la route du retour, nous entendons une chorale qui repete dans une eglise en plein air, nous nous approchons et nous sommes gentiment invites a entrer et a se joindre a eux pour chanter. Nous voila donc en plein milieu de Tanzaniens, en train de chanter des chants de gospel en swahili ! Encore un pur moment de bonheur...
Aujourd hui, journee pratique du routard : lessive, internet, et un peu de repos...